lundi 30 novembre 2009

La tempête du siècle!

Bon j'exagère un peu, mais je trouvais le titre super accrocheur!

Ce week end se jouait le premier tour de la coupe d'Islande de volleyball (ouahhhhhh) qui regroupe, toutes compétitions confondues, 8 équipes (ohhhhhh).
A la fois coach des filles et joueurs chez les hommes, les vrais, j'ai donc eu le droit à une double ration de mon sport favori à une semaine de mes exams! Le programme: 3 matchs le samedi (2 mecs, un fille), et 3 matchs le dimanche (2 filles, un mec).

Je vous passerais les détails de la compétition pour en arriver directement au sujet qui nous intéresse!
Samedi soir, harassé par les 3 premiers matchs, je décide de sécher la traditionnelle sortie pré-dominicale, en vue des rencontres du lendemain qui commençaient à 10h (donc il faut que j'y sois une heure avant...).


C'est en me levant à 8h du matin, plus ou moins volontairement, que j'ai découvert l'étendue immaculée du Reykjavik nocturne! Je remercie au passage mes colocs de m'avoir empêché de me rendormir, trop bourrés et occupés à jouer à chat dans l'appartement... (et non ce n'est pas une image). Et puisqu'on est dans les remerciements je les félicite d'avoir réussi à me réveiller à 6h, performance rare si l'on excepte les envies de pipi pendant la nuit!

Mais pas le temps de me lamenter, il faut que je saute dans mon caleçon (ça par contre c'est une image). L'objectif étant de retrouver le chemin de la salle de sport où se déroule la compétition, alors que je n'y ai été qu'une fois, guidé par mon coach. Malheureusement, ce n'est pas la seule difficulté que me réserve le trajet! La tempête fais rage dehors, on ne voit pas plus loin que le bout de son cil, et une couche de 10cm de neige recouvre la capitale islandaise! Et reconnaitre le paysage du trajet aller, sans le paysage, ça risque d'être compliqué!
A coeur vaillant rien d'impossible! Je m'en vais retrouver ma fière Mazda 5, pneus cloutés pour l'occasion, et nous braverons le blizzard ensemble!


Je pense qu'il m'a fallu 13 secondes pour m'apercevoir que les routes n'étaient pas praticables à la vitesse habituelle, le temps de sortir de ma place de parking en fait... Je crois qu'on peut se permettre une petite comparaison pour illustrer ces propos: disons que sur l'autoroute, d'habitude, je fais plutôt Usian Bolt face aux autres Carl Lewis... et là ça ressemblait davantage à un congrès d'octogénaires en déambulateurs se dirigeant vers la cantine de l'hospice.

Je suis finalement arrivé sain et sauf à l'objet de ma quête, et je peux même me vanter d'avoir pratiqué la première poudre de la saison!

Même si elle reste dangereuse, la neige donne à Reykjavik un air de fête de Noël qui ne manque pas de me mettre d'une excellente humeur tous mes matins islandais!

vendredi 27 novembre 2009

Vice city

Petite anecdote que je m'empresse de vous narrer avant d'oublier:

Pendant notre voyage à Akureyri, on s'est arrêté prendre de l'essence. Nous en avons donc tous profité pour quérir les victuailles. C'est en retournant dans la voiture que je me suis aperçu que notre chauffeur avait laissé la bagnole ouverte et les clés sur le contact. Il aurait pu mettre un panneau "Prenez-moi, y a même les affaires de ces troufions dans le coffre" que ça n'aurait pas changé grand chose...

Néanmoins, ce n'est pas courant du tout de voir ce genre de délit arriver en Islande. Aron (pote de volley) m'a ainsi raconté que c'était arrivé deux ans auparavant. Et que ça avait fait les gros titres... De même une pote s'était fait tiré son portefeuille, et les policiers l'ont retrouvé... Non mais vous imaginez un peu!

Promis je toucherais à rien...

jeudi 26 novembre 2009

Akureyri, c'est pas pour les p'tits ...

Ahhhhh, enfin une bulle d'air vivifiante dans cette année universitaire surchargée de devoirs en tout genre! J'en ai fini avec tous mes cours, tous mes devoirs à rendre, et j'ai même passé mon premier examen! Vous comprendrez donc pourquoi le mois de Novembre ne m'a pas laissé le loisir de l'écriture...

Enfin bon, tout cela est derrière moi, et je prends donc un peu de mon temps libre pour vous communiquer les dernières actualités qui font fureur dans notre si joli pays des glaces!

L'article du jour sera consacré à notre déplacement sur Akureyri, petite bourgade du nord de l'Islande! Enfin je dis bourgade, il s'agit tout de même de la deuxième plus grande ville d'Islande, qui compte près de 18000 habitants... (ahahahahahahahahah, qu'est ce qu'on se poile en Islande). Et si j'emploie le terme déplacement, c'est parce qu'il s'agissait d'un de nos matchs de volley que j'éluderai gentiment! (parce que se taper 10h de route en bagnole pour se prendre un 3-2, ça fout les nerfs en pelotes!)


Le rendez vous pour le départ était fixé à 17h, et la nuit nous enveloppait déjà de sa douce obscurité. Nous seront 3 personnes dans le 4X4 à l'aller, on va pouvoir détendre ses petites jambes! On loue l'Islande pour ses paysages magnifiques et sa population éparse. Seulement quand vous avez 5h de route à faire et que vous aimeriez bien profiter de ses jolis paysages qui ont fait rêvé vos prédécesseurs, l'opacité de la nuit c'est marrant 5 minutes... Ne nous laissons pas dégonfler et profitons de ce qu'éclairent les phares!
Sortis de Reykjavik, première surprise: on passe dans un étrange tunnel avec un péage à la sortie... pourquoi serait-ce étonnant? Tout d'abord parce qu'il s'agit du seul péage en Islande, et ensuite parce que ce tunnel passe sous la mer! Et oui, au lieu de construire un bête pont, la solution du tunnel semble meilleure en Islande puisque le vent risquerait de souffler le pont comme le loup la cabane des 3 petits cochons!
On m'avait annoncé 5h de route, ça promettait d'être très long... c'est alors que j'ai vu le premier panneau: "Akureyri - 374km". Ahhhhh les enfants quel soulagement! Même pas 400 bornes, on va les torcher en à peine 3 heures! Mais non mon petit père (pas toi papa), quand vous avez une limite de vitesse à 90km/h au lieu des traditionnels 130, et des routes qui ne permettrait pas à Sebastien Loeb de dépasser le 50, ça prend plus de temps! Youpiii....
Le voyage aller s'est donc résumé à 5h de bagnoles, 3 pauses pipi, et mal au... au... dos. Pas super intéressant donc!

Arrivé à Akureyri vers 21h, on passe prendre Michel (coach), et on fonce à l'appart qu'on a loué pour la nuit. On se regarde un petit film, puis pour ne pas dormir avec celui qui pue des pieds, ni celui qui pourrait m'égorger dans son sommeil, j'emprunte le choix judicieux du canapé.
"Fatal error", dirait -on dans un langage informatique relativement transparent. Jón Oli (qui pue des pieds) s'est levé 1/2h plus tard pour faire causette à sa nouvelle conquête, et a dû juger qu'il faisait trop froid pour téléphoner dehors! Il est ressorti de la salle de bain avec un "Ah tu dors pas ?!" après une bonne heure de drague en islandais (ça fait pas envie d'ailleurs), et m'a jugé apte à écouter le résumé de sa palpitante conversation...
J'ai ensuite pu m'offrir le sommeil du brave jusqu'à me faire réveiller par un poulpe sur mon pied. Comment ça un poulpe!! Ahhh non ce n'est qu'un gosse... Comment ça un gosse!! Et oui, non satisfait non m'avoir tenu éveillé, Jón Oli a chargé son bisounours de me réveiller (1 an le gosse!).
J'en aurais bien fait mon petit déj', mais je sentais que ça aurait pu plomber l'ambiance...

Ça, c'est ce que j'aurais du voir.

Akureyri se trouvant au nord de l'Islande, y a encore moins d'ensoleillement qu'à Reykjavik. Ainsi j'ai pu voir le magasin d'alcool, le supermarché, ainsi que quelques montagnes dans le brouillard, pendant le temps qui nous était imparti avant le match.

** match **

Nous sommes reparti directement avec cette misérable défaite, mais cette fois 4 dans la voiture, le coach en plus. Autant dire que le voyage allait être long!
C'était sans compter sur la magie de l'Islande, qui, tout comme elle peut vous pourrir une journée, peut aussi vous sauver une nuit! Pas un nuage dans le ciel, et des étoiles comme je n'en avait jamais vu... Les 6h de trajet du retour ont été ponctués d'émerveillements de toutes sortes. Et je dirais volontiers que l'apparition d'aurores boréales à mi-chemin et jusqu'à Reykjavik y a été pour quelque chose. Nous avons donc unanimement voté pour une pause pipi "into the wild" pour apprécier le spectacle céleste. Il n'y a pas de mots ou expression pour qualifier ce qu'on a vu. Aussi exceptionnel que la France qui gagne la coupe du monde de foot, aussi brillant qu'une idée d'Einstein, et aussi magique que David Copperfield! Voila ce qu'on a vu.

Et c'est avec ces images qu'on est tous rentré chez nous, tous encore un peu sous le choc!

dimanche 15 novembre 2009

Monstro s'est faite becqueter par Pinocchio, je répète...

J'utilise un message codé en guise de titre pour les potentiels lecteurs écologistes qui se sentiraient concernés par la chasse de la baleine, et qui par conséquent sont en train de se demander si la logique de Disney n'était pas la meilleure...

Car oui, j'ai gouté la viande de baleine! Et comme j'ai peur de me prendre un harpon de la part des sympathisant de nos amis les cétacés, je vais vous pondre un paragraphe de justification.

En Islande, la chasse à la baleine est réhabilitée depuis 1986, avec évidemment des quotas à respecter de 50 adultes par an. Ce sujet est l'un des nerfs de la guerre pour l'accession de l'Islande à l'Union Européenne, et on peut comprendre pourquoi! Néanmoins, et loin de vouloir noyer le poisson (ahah), on peut également souligner la surpopulation des eaux territoriales des dits-cétacés, et la conséquence directe de leur présence massive sur la faune aquatique... enfin bon, je dis ça... je vous laisse votre opinion!

Ceci dit, je vais tout de même écrire mon article sur ce mets si particulier et rare dans nos contrées latines.
Premièrement, l'apparence de la chose: on m'aurait servi un steak de boeuf que j'y aurais vu que du feu! Et j'ai eu beau l'analyser dans tous les sens, ça a exactement l'aspect d'une viande rouge traditionnelle!
Deuxièmement, la consistance: encore une fois relativement peu de différence avec une viande rouge! Mais on parle d'une très bonne viande rouge, genre celle sans les nerfs qui font qu'on se met de la sauce plein le t-shirt en bataillant à la cantine du lycée... je dis pas que ça m'est arrivé... je donne juste un exemple....
Enfin le goût! Et c'est là que c'est surprenant, si l'odeur du plat est purement ichtyen (càd du poisson pour ceux qui ont la flemme de chercher dans le dico), le goût, lui, est exactement à égal distance de la viande rouge et du poisson! Tout comme l'autruche est entre la volaille et la viande rouge, comme Bayrou est au centre de l'amphithéâtre politique, et comme Galilée était au milieu des cons avant d'être au milieu du bûcher.


Tout a fait surprenant donc, mais ma conscience écolo ayant repris le pas sur ma curiosité, je ne pourrais malheureusement pousser l'expérience plus loin!

samedi 14 novembre 2009

Le golden circle

Bonjour à tous, en ce vendredi 13/samedi 14!

Tout d'abord je tiens à m'excuser de vous avoir laissé dans le désespoir tout ce temps, mais j'avais énormément de travail! Je sais que ça va peut être vous paraître surprenant (surtout venant de moi), mais la scolarité fait partie de mes priorités cette année. Cette parenthèse rassurera à coup sûr toute la famille et devancera alors la traditionnelle anxiété pré-Noël qui nous obsède depuis notre enfance dans notre appétit de consommateurs insatiable "Alors, as tu été sage? (et mérites tu que je te prête assez d'attention pour t'accorder quelqu'étrennes?)" Parenthèse refermée, entrons dans le vif du sujet!

Durant la visite de Papa (voir "The papa's journey"), nous avons emprunté les routes du Golden Circle, ce chapitre lui est donc entièrement dédicacé. Avant toute chose laissez moi vous présenter les grandes lignes du concept: Golden Circle est en fait un nom crée par les lobbyistes du tourisme en Islande pour désigner un circuit en trois étapes comprenant un passage à þingvellir, une pause pipi à Geysir, et une épopée à Gulfoss, le tout décrivant une boucle d'environ 300 km autour d'un grand lac à l'est de Reykjavik.

"Eh vas y M'sieur, t'es hyper posé, t'as vu... mais t'aurais pas une tecar à nous trémon ?"
Mais oui petit bonhomme. Par chance, j'en ai justement une sur moi. C'est bien que tu poses la question d'ailleurs, je suis sur que certains de tes petits camarades n'osaient pas...


Le départ de cette journée était fixé à 8h du matin, en bas de chez moi. C'est drôle la corrélation qu'il y a entre le niveau de difficulté du réveil et la distance du rendez vous... Plus c'est près, plus on se dit qu'on a encore le temps de dormir! Le temps n'était pas vraiment au beau fixe, mais qu'importe! Nous allions voir certaines de plus belles choses de notre vie, au diable l'apathie!

Premier objectif, direction þingvellir donc! Nous avons les cartes routières sur les genoux, le doigt dans le guide du routard, les piles de rechange pour les appareil photos et les pneus cloutés, rien ne pourra nous arrêter! þingvellir se situe juste avant le grand lac. Il s'agit de l'emplacement qui abritait autrefois l'Alþing, le parlement Viking si vous préférez. C'est un endroit magnifique entre deux falaises avec une chute d'eau au milieu! Comme ça, ça a l'air un peu réducteur, mais c'est seulement parce que l'endroit est tellement unique qu'il me faudrait la plume de Proust, et un serveur m'étant entièrement dédicacé pour pouvoir le décrire suffisamment bien. Cet endroit a été réutilisé comme symbole il y a seulement quelques décennies, pour la déclaration d'indépendance du pays. La petite église au bord de l'eau constitue l'unique paysage urbain à 10km à la ronde.


C'est donc satisfaits et repus de ce paysage encore préservé que nous nous en allâmes. Prochaine étape Geysir! Nous ne nous attendions pas à ce type de route, et je pense que la petite C3 de location a été surprise elle aussi! Nous nous sommes en effet retrouvé sur des chemins de terre littéralement chaotiques, et donc la profondeur des nids de poules n'avait d'égal que la vitesse que ces derniers nous permettaient (20cm de profondeur pour 20km/h).
Nous sommes finalement arrivé à Geysir, secoués comme des Oranginas, après 1h de route.

Geysir est l'un des endroits les plus insolites au monde puisqu'il s'agit de l'endroit qui a donné son nom au geysers! C'est dingue quand même! Il s'agit donc nécessairement du passage obligé pour tout touriste qui se respecte. Les caméras et appareils photos sortis, nous étions prêts à partir à la chasse au jet d'eau! Une des choses impressionnante une fois qu'on arrive dans ce genre d'endroit, c'est qu'on reste absolument persuadés qu'on va être sujet au miracle! En effet on s'attend à observer le geyser ultime qui nous propulsera au sommet de la gloire des tour operators et de la hiérarchie familiale à la prochaine réunion... Ainsi, je me suis planté pendant 20 minutes devant un geyser inactif sous prétexte, et je me cite: "parce qu'il fume vachement plus que les autres". C'est finalement résigné à suivre le reste du troupeau de touriste que j'ai pu observer une superbe éruption (en direct dans la vidéo de fin).



Après cette grosse giclette que nous avons finalement plié bagage pour la destination finale! Les amis nous voici en selle pour Gulfoss, ou l'une des plus grande chute d'eau du pays! Il s'agit d'un spot incroyablement impressionnant que vous pourrez voir sur la vidéo de fin également.
L'humidité ambiante ainsi que le vent en font également l'un des emplacement les plus réfrigéré d'Islande, et l'un des rares endroits de la planète où l'on peut dire "Mange ta salade, elle va refroidir". La végétation alentour est entièrement gelée, conséquence des gouttelettes d'eau qui remontent de la cascade. Vous pourrez ainsi vous repaitre d'un gigantesque champ de stalagmite qu'on jurerait voir en train de pousser! Nous avions presque atteint le stade de la cryogénie lorsqu'il fut temps de nous réfugier dans la voiture, compère de la joyeuse aventure.


Le chemin du retour fut aussi ballotant que celui de l'aller, et surement comparable au périple du bébé kangourou dans la poche paternelle. il était donc temps d'un bon thé/café/chocolat pour terminer cette journée merveilleuse. C'est d'ailleurs là dessus que moi-même je vous quitte!