Noël en Islande

Si Noël est maintenant devenue une tradition populaire dans la plupart des religions célébrée dans le monde entier, les coutumes diffèrent néanmoins. En ce 25 décembre à 00h00, il est donc temps pour moi de vous en dire plus sur les croyances et pratiques islandaises autour de Noël.

Comme vous le savez certainement, le Père Noël tel que nous le connaissons aujourd’hui (barbu, rouge et bedonnant) est un pur produit marketing imaginé par Coca-Cola Company. Bon bin oui, je suis confus pour ceux qui ne le savaient pas, c’est un peu la deuxième fois qu’on vous annonce que le Père Noël n’existe pas. Tout ça pour dire qu’il y a un avant Coca-Cola, et que l’Islande fait partie des pays à avoir préservée ses traditions originelles. Et tout comme les histoires des frères Grimm ont été aseptisées par Disney, le Noël traditionnel a été corrompu par Coca. Il faut dire qu’au vu des croyances originales islandaises, il est peut être mieux pour le reste du monde et leur progéniture de célébrer l’homme en rouge ! Je pense que l’esprit de Noël en prendrait un coup…

Il existe en Islande 13 « pères Noël », enfants d’un couple légendaire, et qui commencent leur tournée le 12 décembre (soit 13 jours avant Noël, à raison d’un père noël par jour). Comme les histoires de famille sont toujours compliquées, je vais séparer les explications en plusieurs paragraphes pour que ce soit plus clair pour vous.

Action men :

Les pères noël ont pour mission de distribuer des cadeaux aux enfants. Jusque là rien de bien nouveau, seulement vous imaginez bien une petite « icelandic touch » ! Les enfants sont chargés de disposer leurs chausses sur le rebord de la fenêtre. S’ils ont été sages, le père noël du jour lui apportera un cadeau, sinon il aura une pomme de terre pourrie… Et ça c’est vraiment méchant, parce que ça pue comme un poulpe cramé dans un frigo. Ces pères noël sont donc 13 et ont chacun une spécificité.

La brigade :

• Stekkjarstaur est le 1er Père Noël : lui, il emmerde les moutons des fermiers
• Giljagaur, il se planque dans l’étable et pique le lait (ils sont très ferme…)
• Stúfur, vole une casserole et mange les restes collés au fond, comme papa.
• Þvörusleikir, il lèche la cuillère du cuistot quand celui-ci s’en va… du coup c’est le plus maigre de tous.
• Pottasleikir, le 5^ème et le plus vicelard. Il frappe à la porte, et quand les enfants viennent lui ouvrir, il s’infiltre pour voler la nourriture.

• Askasleikir, se cache sous le lit pour prendre la gamelle du chien et du chat.
• Hurðaskellir est le claqueur de porte… non je vous jure que c’est vrai, il est là que pour ça… Super connaaaaaard !
• Skyrgámur mange du Skyr jusqu'à se faire éclater le ventre.
• Bjúgnakrækir : Alors que tous les autres mangent de la merde, lui il mange les saucisses grillés, en voilà un qui a compris !
• Gluggagægir espionne à la fenêtre pour voir ce qui se passe à l'intérieur. (ahahahahah)
• Gáttaþefur a un gros nez et renifle la bonne odeur du pain.
• Ketkrókur essaye de voler la viande avec un crochet par la cheminée, et je sais pas si vous avez déjà essayé mais on peut applaudir parce que c’est pas facile tous les jours.
• Kertasníkir, suit les enfants autour de la maison et tente de leur voler leur bougie… le pédophile le plus con de l’histoire.

Alors oui, à première vu, ça fait un peu la bande de Joe le clodo… Mais si vous voyiez tous les petits islandais qui récitent les noms des 13 pères Noël, le jour de leur venue, et les tâches à accomplir, ça donne envie d’y croire !

Le général :

Comme il a été dit plus haut, les 13 pères Noël sont tous frères, et fils heureux de Gryla, charmante dame accompagnée de son matou. Alors bon je dis charmante, mais c’est un peu l’équivalent du grand méchant loup ou de la sorcière pour nos esprits continentaux. En effet, c’est une géante immonde avec du poil aux pattes et qui envoie son chat capturer les petits enfants pour les dévorer plus tard. Notons au passage que le chat ne doit prendre que les enfants ne portant pas de vêtement neuf, il est donc vital d’offrir un vêtement neuf à Noël, la meilleur stratégie marketing des entreprises textiles de l’époque.

Gryla est même tellement affreuse qu’il a été voté une loi pour interdire d’en parler aux enfants, c’est quand même trop fort ! Quant au mari, je pense qu’il a lui-même été victime de cette mante religieuse puisque les sources dont je me sers ne relatent en rien ses exploits (si ce n’est celui d’avoir engrossé la mégère).

Arthur's journey in Iceland

Voici un des moments que vous attendiez tous : l’arrivée d’un nouvel invité en Islande. Il s’agit cette fois d’Arthur, ami proche et toujours présent dans les moments difficiles et ceux qui vont bien aussi. Si cette nouvelle arrivée, encore peu médiatisée, vous semble annoncer un article réchauffé de la venue de Papa, elle est synonyme pour moi de vacances et de détente après un semestre studieux.

"L'Islande? J'ai hâte d'y être!"

En effet, après avoir fini mes examens le 9 décembre, c’est maintenant avec délectation que j’accueille toute source de loisirs dans ce monde de brutes (Ce n’est pas une image ! C’est l’Islande, ils font tous 1m90…). Le programme va être chargé, il est là pour une semaine et j’ai du tourisme à faire ! Voici donc un aperçu des réjouissances :

• Vendredi 11/12 : arrivée d’Arthur à 15h50 à Keflavik (Aéroport, avions… vous vous souvenez ?). Introduction à Reykjavik, entrainement à 19h00, et enfin sortie et fête.
• Samedi 12/12 : Match des filles à 12h00, tourisme à Reykjavik, puis reposette jusqu’à la sortie du samedi. Sortie à 22h00 pour rejoindre une dégustation de gelée de Vodka dans une guesthouse avec quelques compères.
• Dimanche 13/12 : 9h00 départ dans les Fjords du Nord Ouest de l’Islande, halte nocturne dans un hôtel de Suðavik.
• Lundi 14/12 : Départ de l’hôtel vers 11h00, tour dans les fjords, et halte dans une guesthouse à Reykholar.
• Mardi 15/12 : Retour à Reykjavik dans la soirée. Reposette, et peut être fête.
• Mercredi 16/12 : Départ dans le plus grand glacier d’Europe : Vatnajökull. Avec les dernières pièces rapportées : Arthur (France), Shishir (USA), Julia (Allemagne), Robert (Norvège) et Margrét (Islande). Nous passerons la nuit à Skaftafell ou ses environs, au sud du glacier.
• Jeudi 17/12 : Journée d’activité à thème autour du glacier, et retour à Reykjavik dans la soirée. L’empaquetage est au programme puisque…
• Vendredi 18/12 : Retour en France après 4 mois d’Islande ! Le vol est prévu à 7h30 du matin… Allez, tous avec moi : youpiii…

On travaille comme des acharnés sur le

programme du séjour.

Vont suivre une tripotée d’articles qui raconteront toutes nos aventures (ou presque), avec vidéo et photos à l’appui ! Seulement je vais être obligé de les subdiviser, parce que sinon ca va prendre beaucoup trop de place… Et puis comme je les écris au fur et à mesure, on va aussi dire que c’est plus pratique !

3h du mat' à la cafet...

Je rappelle donc le contexte pour commencer, j'ai mon dernier exam mercredi! Je suis donc retourné à la fac après mes entrainements du lundi pour continuer à bosser un peu... Seulement voila, quand on a la fac pour nous tous seuls le lundi soir, eh bien on craque!

Alors ça a commencé gentiment, genre courses de chaises à roulettes entre les tables de la cafet, mais évidemment ça a bien fini par dégénérer... On reste humain malgré tout hein!

L'idée est donc partie de Julia, étudiante en ingénierie, qui a décidé sur une pulsion dont la source reste encore un mystère de construire une pyramide en gobelets.

Julia, championne de Kappla, remet son titre en jeu sur gobelets.

Vous comprendrez aisément que malgré notre volonté de travail, l'attrait pour les choses stupides reste la plus forte... Que celui qui ne l'a pas fait me jette le premier gobelet (pfouahahah!!). Donc si on résume pour ceux qui ne suivaient pas bien au fond, on a une tour de gobelet fraichement construite et des chaises à roulettes à notre disposition... Je pense ne rien avoir à ajouter... malheureusement le mal est déjà fait.

"The Shishir is sh.. here!"

En plus de mettre à disposition le matériel de nos puériles pitreries, l'université de Reykjavik permet également de nous accommoder de tout le confort dont nous avons besoin pour triompher de notre cursus universitaire.

Shishir a pris ses quartiers pour la nuit.

Hannes, que les révisions ne semble pas entamer

Et l'incroyable se produit...

Il faut absolument que je partage ce grand moment qui a bouleversé ma vision du monde.

Avant hier, j'ai passé mon examen de Iceland and the European Union, un QCM de 30 questions que j'ai relativement bien réussi. Jusque là rien de bien passionnant, mais alors que l'université de Lyon 3 a mis 3 mois pour corriger nos QCM (véridique), je viens à l'instant de recevoir les résultats de mon examen final... un dimanche de surcroit!

Je ne verrais plus jamais la fac de la même façon, je pense même à me retirer du groupe facebook "l'administration universitaire n'est qu'un vaste complot visant à m'éliminer" rejoint récemment!

Je sais que vous en êtes tout retourné...

Ca sent Noël, non ?

Les amis, aujourd'hui est un grand jour puisqu'il ne me reste qu'un seul et petit partiel dans 4 jours! Ensuite j'embrasserais la vie nocturne - en ce moment de 16h15 à 11h15 - et une vie de fête et d'insouciance bien méritée avant un retour en France pas volé! (mais si je plaisante, je rentre en avion!).

Mais il y a autre chose qui me met de super bonne humeur, c'est ce doux parfum des fêtes de Noël qui demeure inlassablement dans les rues de Reykjavik depuis déjà un bon mois!

"Mais Quentin?" "Oui, petit bonhomme ?" "Ca ne fait pas super tôt pour installer les décorations de Noël?" " Ahh, mais je suis ravi que tu poses la question! Maintenant laisse moi finir..."

Comme l'a justement fait remarquer ce charmant bambin, il semble un peu tôt pour commencer à préparer Noël. Seulement ici, Noël semble avoir un rôle antidépresseur sur la population en ces temps d'obscurité maintenant pratiquement permanente. C'est ainsi que les lampions, guirlandes, et autres bonshommes de neiges en plastique ont fait leur apparitions comme les boîtes de Prozac dans la trousse à pharmacie de mon ancienne prof d'allemand. On salue tous Mme Manas d'un geste de la main empreint d'hypocrisie s'il vous plaît!

Le gosse à l'intérieur de la maison se demande

toujours où est passé son vélo...

En fait, ils attendent tous Noël comme la lumière au bout d'un tunnel de pénombre... Et puis y a pas de mal à égayer un peu le tunnel!

Mais non il fait pas froid, ahahah...

Je sais que beaucoup d'entre vous sont tiraillés entre l'envie de venir me visiter (mais si ne faites pas semblant!), et le froid soit-disant polaire qui règne dans cette contrée re-soit-disant hostile.

Il s'agit donc d'un article de démenti!

Malgré son appellation anglophone (Iceland = pays des glaces), et sa situation géographique dangereusement proche du cercle polaire arctique, la température annuelle varie entre 17°C en moyenne en été et 1°C en hiver. Ainsi il fait jamais très chaud, mais il fait rarement très froid aussi. En fait juste assez pour nous amener de la neige au moment où on en a besoin!

Seulement comme toute règle a son exception, j'ai eu la surprise de sentir un recroquevillement testiculaire ce matin, à la sortie de mon appartement. Je pense qu'on peut conclure une corrélation directe avec les -10°C que le thermomètre a ironiquement affiché ce matin en me voyant arborer une tenue définitivement trop légère pour la circonstance.

J'ai même de la glace dans ma voiture...

La tempête du siècle!

Bon j'exagère un peu, mais je trouvais le titre super accrocheur!

Ce week end se jouait le premier tour de la coupe d'Islande de volleyball (ouahhhhhh) qui regroupe, toutes compétitions confondues, 8 équipes (ohhhhhh).

A la fois coach des filles et joueurs chez les hommes, les vrais, j'ai donc eu le droit à une double ration de mon sport favori à une semaine de mes exams! Le programme: 3 matchs le samedi (2 mecs, un fille), et 3 matchs le dimanche (2 filles, un mec).

Je vous passerais les détails de la compétition pour en arriver directement au sujet qui nous intéresse!

Samedi soir, harassé par les 3 premiers matchs, je décide de sécher la traditionnelle sortie pré-dominicale, en vue des rencontres du lendemain qui commençaient à 10h (donc il faut que j'y sois une heure avant...).

C'est en me levant à 8h du matin, plus ou moins volontairement, que j'ai découvert l'étendue immaculée du Reykjavik nocturne! Je remercie au passage mes colocs de m'avoir empêché de me rendormir, trop bourrés et occupés à jouer à chat dans l'appartement... (et non ce n'est pas une image). Et puisqu'on est dans les remerciements je les félicite d'avoir réussi à me réveiller à 6h, performance rare si l'on excepte les envies de pipi pendant la nuit!

Mais pas le temps de me lamenter, il faut que je saute dans mon caleçon (ça par contre c'est une image). L'objectif étant de retrouver le chemin de la salle de sport où se déroule la compétition, alors que je n'y ai été qu'une fois, guidé par mon coach. Malheureusement, ce n'est pas la seule difficulté que me réserve le trajet! La tempête fais rage dehors, on ne voit pas plus loin que le bout de son cil, et une couche de 10cm de neige recouvre la capitale islandaise! Et reconnaitre le paysage du trajet aller, sans le paysage, ça risque d'être compliqué!

A coeur vaillant rien d'impossible! Je m'en vais retrouver ma fière Mazda 5, pneus cloutés pour l'occasion, et nous braverons le blizzard ensemble!

Je pense qu'il m'a fallu 13 secondes pour m'apercevoir que les routes n'étaient pas praticables à la vitesse habituelle, le temps de sortir de ma place de parking en fait... Je crois qu'on peut se permettre une petite comparaison pour illustrer ces propos: disons que sur l'autoroute, d'habitude, je fais plutôt Usian Bolt face aux autres Carl Lewis... et là ça ressemblait davantage à un congrès d'octogénaires en déambulateurs se dirigeant vers la cantine de l'hospice.

Je suis finalement arrivé sain et sauf à l'objet de ma quête, et je peux même me vanter d'avoir pratiqué la première poudre de la saison!

Même si elle reste dangereuse, la neige donne à Reykjavik un air de fête de Noël qui ne manque pas de me mettre d'une excellente humeur tous mes matins islandais!

Vice city

Petite anecdote que je m'empresse de vous narrer avant d'oublier:

Pendant notre voyage à Akureyri, on s'est arrêté prendre de l'essence. Nous en avons donc tous profité pour quérir les victuailles. C'est en retournant dans la voiture que je me suis aperçu que notre chauffeur avait laissé la bagnole ouverte et les clés sur le contact. Il aurait pu mettre un panneau "Prenez-moi, y a même les affaires de ces troufions dans le coffre" que ça n'aurait pas changé grand chose...

Néanmoins, ce n'est pas courant du tout de voir ce genre de délit arriver en Islande. Aron (pote de volley) m'a ainsi raconté que c'était arrivé deux ans auparavant. Et que ça avait fait les gros titres... De même une pote s'était fait tiré son portefeuille, et les policiers l'ont retrouvé... Non mais vous imaginez un peu!

Promis je toucherais à rien...

Akureyri, c'est pas pour les p'tits ...

Ahhhhh, enfin une bulle d'air vivifiante dans cette année universitaire surchargée de devoirs en tout genre! J'en ai fini avec tous mes cours, tous mes devoirs à rendre, et j'ai même passé mon premier examen! Vous comprendrez donc pourquoi le mois de Novembre ne m'a pas laissé le loisir de l'écriture...

Enfin bon, tout cela est derrière moi, et je prends donc un peu de mon temps libre pour vous communiquer les dernières actualités qui font fureur dans notre si joli pays des glaces!

L'article du jour sera consacré à notre déplacement sur Akureyri, petite bourgade du nord de l'Islande! Enfin je dis bourgade, il s'agit tout de même de la deuxième plus grande ville d'Islande, qui compte près de 18000 habitants... (ahahahahahahahahah, qu'est ce qu'on se poile en Islande). Et si j'emploie le terme déplacement, c'est parce qu'il s'agissait d'un de nos matchs de volley que j'éluderai gentiment! (parce que se taper 10h de route en bagnole pour se prendre un 3-2, ça fout les nerfs en pelotes!)

Le rendez vous pour le départ était fixé à 17h, et la nuit nous enveloppait déjà de sa douce obscurité. Nous seront 3 personnes dans le 4X4 à l'aller, on va pouvoir détendre ses petites jambes! On loue l'Islande pour ses paysages magnifiques et sa population éparse. Seulement quand vous avez 5h de route à faire et que vous aimeriez bien profiter de ses jolis paysages qui ont fait rêvé vos prédécesseurs, l'opacité de la nuit c'est marrant 5 minutes... Ne nous laissons pas dégonfler et profitons de ce qu'éclairent les phares!

Sortis de Reykjavik, première surprise: on passe dans un étrange tunnel avec un péage à la sortie... pourquoi serait-ce étonnant? Tout d'abord parce qu'il s'agit du seul péage en Islande, et ensuite parce que ce tunnel passe sous la mer! Et oui, au lieu de construire un bête pont, la solution du tunnel semble meilleure en Islande puisque le vent risquerait de souffler le pont comme le loup la cabane des 3 petits cochons!

On m'avait annoncé 5h de route, ça promettait d'être très long... c'est alors que j'ai vu le premier panneau: "Akureyri - 374km". Ahhhhh les enfants quel soulagement! Même pas 400 bornes, on va les torcher en à peine 3 heures! Mais non mon petit père (pas toi papa), quand vous avez une limite de vitesse à 90km/h au lieu des traditionnels 130, et des routes qui ne permettrait pas à Sebastien Loeb de dépasser le 50, ça prend plus de temps! Youpiii....

Le voyage aller s'est donc résumé à 5h de bagnoles, 3 pauses pipi, et mal au... au... dos. Pas super intéressant donc!

Arrivé à Akureyri vers 21h, on passe prendre Michel (coach), et on fonce à l'appart qu'on a loué pour la nuit. On se regarde un petit film, puis pour ne pas dormir avec celui qui pue des pieds, ni celui qui pourrait m'égorger dans son sommeil, j'emprunte le choix judicieux du canapé.

"Fatal error", dirait -on dans un langage informatique relativement transparent. Jón Oli (qui pue des pieds) s'est levé 1/2h plus tard pour faire causette à sa nouvelle conquête, et a dû juger qu'il faisait trop froid pour téléphoner dehors! Il est ressorti de la salle de bain avec un "Ah tu dors pas ?!" après une bonne heure de drague en islandais (ça fait pas envie d'ailleurs), et m'a jugé apte à écouter le résumé de sa palpitante conversation...

J'ai ensuite pu m'offrir le sommeil du brave jusqu'à me faire réveiller par un poulpe sur mon pied. Comment ça un poulpe!! Ahhh non ce n'est qu'un gosse... Comment ça un gosse!! Et oui, non satisfait non m'avoir tenu éveillé, Jón Oli a chargé son bisounours de me réveiller (1 an le gosse!).

J'en aurais bien fait mon petit déj', mais je sentais que ça aurait pu plomber l'ambiance...

Ça, c'est ce que j'aurais du voir.

Akureyri se trouvant au nord de l'Islande, y a encore moins d'ensoleillement qu'à Reykjavik. Ainsi j'ai pu voir le magasin d'alcool, le supermarché, ainsi que quelques montagnes dans le brouillard, pendant le temps qui nous était imparti avant le match.

** match **

Nous sommes reparti directement avec cette misérable défaite, mais cette fois 4 dans la voiture, le coach en plus. Autant dire que le voyage allait être long!

C'était sans compter sur la magie de l'Islande, qui, tout comme elle peut vous pourrir une journée, peut aussi vous sauver une nuit! Pas un nuage dans le ciel, et des étoiles comme je n'en avait jamais vu... Les 6h de trajet du retour ont été ponctués d'émerveillements de toutes sortes. Et je dirais volontiers que l'apparition d'aurores boréales à mi-chemin et jusqu'à Reykjavik y a été pour quelque chose. Nous avons donc unanimement voté pour une pause pipi "into the wild" pour apprécier le spectacle céleste. Il n'y a pas de mots ou expression pour qualifier ce qu'on a vu. Aussi exceptionnel que la France qui gagne la coupe du monde de foot, aussi brillant qu'une idée d'Einstein, et aussi magique que David Copperfield! Voila ce qu'on a vu.

Et c'est avec ces images qu'on est tous rentré chez nous, tous encore un peu sous le choc!

Monstro s'est faite becqueter par Pinocchio, je répète...

J'utilise un message codé en guise de titre pour les potentiels lecteurs écologistes qui se sentiraient concernés par la chasse de la baleine, et qui par conséquent sont en train de se demander si la logique de Disney n'était pas la meilleure...

Car oui, j'ai gouté la viande de baleine! Et comme j'ai peur de me prendre un harpon de la part des sympathisant de nos amis les cétacés, je vais vous pondre un paragraphe de justification.

En Islande, la chasse à la baleine est réhabilitée depuis 1986, avec évidemment des quotas à respecter de 50 adultes par an. Ce sujet est l'un des nerfs de la guerre pour l'accession de l'Islande à l'Union Européenne, et on peut comprendre pourquoi! Néanmoins, et loin de vouloir noyer le poisson (ahah), on peut également souligner la surpopulation des eaux territoriales des dits-cétacés, et la conséquence directe de leur présence massive sur la faune aquatique... enfin bon, je dis ça... je vous laisse votre opinion!

Ceci dit, je vais tout de même écrire mon article sur ce mets si particulier et rare dans nos contrées latines.

Premièrement, l'apparence de la chose: on m'aurait servi un steak de boeuf que j'y aurais vu que du feu! Et j'ai eu beau l'analyser dans tous les sens, ça a exactement l'aspect d'une viande rouge traditionnelle!

Deuxièmement, la consistance: encore une fois relativement peu de différence avec une viande rouge! Mais on parle d'une très bonne viande rouge, genre celle sans les nerfs qui font qu'on se met de la sauce plein le t-shirt en bataillant à la cantine du lycée... je dis pas que ça m'est arrivé... je donne juste un exemple....

Enfin le goût! Et c'est là que c'est surprenant, si l'odeur du plat est purement ichtyen (càd du poisson pour ceux qui ont la flemme de chercher dans le dico), le goût, lui, est exactement à égal distance de la viande rouge et du poisson! Tout comme l'autruche est entre la volaille et la viande rouge, comme Bayrou est au centre de l'amphithéâtre politique, et comme Galilée était au milieu des cons avant d'être au milieu du bûcher.

Tout a fait surprenant donc, mais ma conscience écolo ayant repris le pas sur ma curiosité, je ne pourrais malheureusement pousser l'expérience plus loin!

Le golden circle

Bonjour à tous, en ce vendredi 13/samedi 14!

Tout d'abord je tiens à m'excuser de vous avoir laissé dans le désespoir tout ce temps, mais j'avais énormément de travail! Je sais que ça va peut être vous paraître surprenant (surtout venant de moi), mais la scolarité fait partie de mes priorités cette année. Cette parenthèse rassurera à coup sûr toute la famille et devancera alors la traditionnelle anxiété pré-Noël qui nous obsède depuis notre enfance dans notre appétit de consommateurs insatiable "Alors, as tu été sage? (et mérites tu que je te prête assez d'attention pour t'accorder quelqu'étrennes?)" Parenthèse refermée, entrons dans le vif du sujet!

Durant la visite de Papa (voir "The papa's journey"), nous avons emprunté les routes du Golden Circle, ce chapitre lui est donc entièrement dédicacé. Avant toute chose laissez moi vous présenter les grandes lignes du concept: Golden Circle est en fait un nom crée par les lobbyistes du tourisme en Islande pour désigner un circuit en trois étapes comprenant un passage à þingvellir, une pause pipi à Geysir, et une épopée à Gulfoss, le tout décrivant une boucle d'environ 300 km autour d'un grand lac à l'est de Reykjavik.

"Eh vas y M'sieur, t'es hyper posé, t'as vu... mais t'aurais pas une tecar à nous trémon ?"

Mais oui petit bonhomme. Par chance, j'en ai justement une sur moi. C'est bien que tu poses la question d'ailleurs, je suis sur que certains de tes petits camarades n'osaient pas...

Le départ de cette journée était fixé à 8h du matin, en bas de chez moi. C'est drôle la corrélation qu'il y a entre le niveau de difficulté du réveil et la distance du rendez vous... Plus c'est près, plus on se dit qu'on a encore le temps de dormir! Le temps n'était pas vraiment au beau fixe, mais qu'importe! Nous allions voir certaines de plus belles choses de notre vie, au diable l'apathie!

Premier objectif, direction þingvellir donc! Nous avons les cartes routières sur les genoux, le doigt dans le guide du routard, les piles de rechange pour les appareil photos et les pneus cloutés, rien ne pourra nous arrêter! þingvellir se situe juste avant le grand lac. Il s'agit de l'emplacement qui abritait autrefois l'Alþing, le parlement Viking si vous préférez. C'est un endroit magnifique entre deux falaises avec une chute d'eau au milieu! Comme ça, ça a l'air un peu réducteur, mais c'est seulement parce que l'endroit est tellement unique qu'il me faudrait la plume de Proust, et un serveur m'étant entièrement dédicacé pour pouvoir le décrire suffisamment bien. Cet endroit a été réutilisé comme symbole il y a seulement quelques décennies, pour la déclaration d'indépendance du pays. La petite église au bord de l'eau constitue l'unique paysage urbain à 10km à la ronde.

C'est donc satisfaits et repus de ce paysage encore préservé que nous nous en allâmes. Prochaine étape Geysir! Nous ne nous attendions pas à ce type de route, et je pense que la petite C3 de location a été surprise elle aussi! Nous nous sommes en effet retrouvé sur des chemins de terre littéralement chaotiques, et donc la profondeur des nids de poules n'avait d'égal que la vitesse que ces derniers nous permettaient (20cm de profondeur pour 20km/h).

Nous sommes finalement arrivé à Geysir, secoués comme des Oranginas, après 1h de route.

Geysir est l'un des endroits les plus insolites au monde puisqu'il s'agit de l'endroit qui a donné son nom au geysers! C'est dingue quand même! Il s'agit donc nécessairement du passage obligé pour tout touriste qui se respecte. Les caméras et appareils photos sortis, nous étions prêts à partir à la chasse au jet d'eau! Une des choses impressionnante une fois qu'on arrive dans ce genre d'endroit, c'est qu'on reste absolument persuadés qu'on va être sujet au miracle! En effet on s'attend à observer le geyser ultime qui nous propulsera au sommet de la gloire des tour operators et de la hiérarchie familiale à la prochaine réunion... Ainsi, je me suis planté pendant 20 minutes devant un geyser inactif sous prétexte, et je me cite: "parce qu'il fume vachement plus que les autres". C'est finalement résigné à suivre le reste du troupeau de touriste que j'ai pu observer une superbe éruption (en direct dans la vidéo de fin).

Après cette grosse giclette que nous avons finalement plié bagage pour la destination finale! Les amis nous voici en selle pour Gulfoss, ou l'une des plus grande chute d'eau du pays! Il s'agit d'un spot incroyablement impressionnant que vous pourrez voir sur la vidéo de fin également.

L'humidité ambiante ainsi que le vent en font également l'un des emplacement les plus réfrigéré d'Islande, et l'un des rares endroits de la planète où l'on peut dire "Mange ta salade, elle va refroidir". La végétation alentour est entièrement gelée, conséquence des gouttelettes d'eau qui remontent de la cascade. Vous pourrez ainsi vous repaitre d'un gigantesque champ de stalagmite qu'on jurerait voir en train de pousser! Nous avions presque atteint le stade de la cryogénie lorsqu'il fut temps de nous réfugier dans la voiture, compère de la joyeuse aventure.

Le chemin du retour fut aussi ballotant que celui de l'aller, et surement comparable au périple du bébé kangourou dans la poche paternelle. il était donc temps d'un bon thé/café/chocolat pour terminer cette journée merveilleuse. C'est d'ailleurs là dessus que moi-même je vous quitte!

Dernier Big Mac...

J'interromps votre flux de lecture pour un flash spécial!

C'est historique et je me dois de reporter à plus tard tous les autres articles en cours, il en va de mon devoir de correspondant en Islande pour mon fan club, maintenant étendu à quelques amis proches en manque d'exotisme.

Les restaurant McDonald en Islande ont fermé leur portes de façon définitive à 23:00 heure internationale. Les 3 restaurants implantés dans le pays ont en effet eux aussi été victime de la crise, et le géant américain en a conclu qu'il valait mieux plier bagages et tenter de sauver les meubles. Les raisons sont simples: la fréquentation des McDonalds en Islande est largement supplantée par celle des échoppes de hot-dogs, pizza à emporter et autres réconforts appréciés dans ces contrées hostiles. De plus les frais d'import pour seulement 3 restaurants est devenu trop lourd à gérer en raison du taux de change défavorable au pays. Jon Gardar Ogmundsson propriétaire de la franchise pour les 3 restaurants a donc du prendre la décision difficile de la fermeture définitive lundi dernier. La rumeur dit qu'il compte réouvrir des établissements de restauration rapide du même type que McDonald (voir même un gros plagia), mais avec des produits islandais, qui lui éviteraient l'import de ses matières premières. On attends donc avec impatience le lancement du MacMorue pour le courant 2010...

"Ca y'est, je me tire de ce pays de merdeeee!!!"

Il aurait été aperçu par des enfants, tentant

de rejoindre la rive ouest du pays...

Cette annonce de la fermeture a provoqué une vague d'enthousiasme pour l'enseigne américaine encore inédite! Et on s'est fait avoir en voyant une queue de 20 minutes quand on voulait se prendre 3 cheeseburgers hier soir! Encore mieux, l'engouement général a provoqué des embouteillages dignes du périph' parisien aux alentours des MacDrives! A croire que tout le monde dans le pays voulait son indigestion-souvenir!

C'était Quentin, en direct de Reykjavik, à vous les studios!

Les aurores boréales

Allez aujourd'hui je me fais ce petit plaisir de vous mettre à tous l'eau à la bouche, et les étoiles dans les yeux comme l'aurait dit Galilée avant de ce faire zigouiller.

Aujourd'hui je vais vous parler des aurores boréales qui ont été aperçues à Reykjavik en début de semaine!

L'histoire commence comme beaucoup d'autre: je dormais, lorsque tout à coup, ma sonnerie de téléphone retentit! Comme il est de notoriété publique que me réveiller peut porter préjudice physique, je me suis précipité sur mon portable encore chaud pour connaitre la raison du délit.

C'était ma buddy, Margret, qui m'informais de la présence d'aurores boréales dans le ciel de la capitale Islandaise. C'était encore plus beau que ce que j'avais pu imaginer (et je ne dis pas ça pour susciter un quelconque sentiment de jalousie). Une lumière verte et ondulante traversait le ciel de part en part, et ma vue imprenable de ma fenêtre m'offrait alors le panorama idéal!

Quand on dit que certains meurent de froid en contemplant ces Northern Lights, je conceptualise tout à fait maintenant... bien que je trouve ça con de se planter au milieu de la neige, alors qu'on a une bonne couette à coté!

J'ai eu beaucoup de chance car bien qu'étant idéalement placé dans l'hémisphère Nord, les aurores boréales sont des phénomènes rares qui requièrent des conditions météorologiques spécifiques! C'est donc avec une immense joie que je mets en ligne cette photo magnifique qu'un ami de Margret a pu prendre ce soir là. Je remercie également Margret, sans qui j'aurais probablement tout loupé de cette manifestation extraordinaire!

The Papa's journey in Iceland

Ca y est j'ai eu mon premier visiteur en Islande, et il me semble donc légitime de poster un article qui lui est entièrement consacré! (ce sera le cas de tous ceux qui viendront! L'occasion pour vous tous anonymes, d'entrer dans la postérité!).

Vous l'avez deviné, le seul être qui a osé braver les océans pour venir me visiter n'est autre que Mr. Xavier Cucuel, aussi connu par certains sous le nom de papa, Xav, lapin ou autres sobriquets.

C'est donc avec une banderole de bienvenue et une voiture de location fraichement apprêtée que je décidais, en ce vendredi 16 Octobre, d'aller chercher ce fan de la première heure à l'aéroport de Keflavik. Et il fallait bien tout cet enthousiasme pour contrebalancer l'accueil mitigé que faisait l'Islande à mon paternel: une épaisse couche de nuage à 10m du sol nous aspergeait alors d'une fine et froide bruine automnale, alors qu'un vent à décorner les bœufs empêchait toute sortie de parapluie. Mais rien à péter, le sang breton coule dans nos veines et ce n'est pas un caprice météo qui nous freinera dans notre épopée!

Qui a parlé de vent ?

Papa a bien fait ses devoirs et dans un élan islandophile impressionnant, il a appris par coeur le guide du routard. Ainsi, et alors que je conduisais la voiture jusqu'à l'hôtel pour le laisser profiter du "paysage", j'ai eu le droit aux anecdotes des premières pages et un rapide aperçu du plan d'attaque qu'il avait concocté dans l'avion. Il semblait donc que le Blue Lagoon et le Golden Circle seraient des passages obligés lors de son séjour, ce qui m'arrangeait bien car mon emploi du temps dans la capitale ne me laissait que peu de latitude pour assouvir ma curiosité touristique!

L'Hotel Viking, pour les hommes! Papa était dans un autre...

Après avoir déposé les bagages à l'hôtel, il nous fallait un endroit pour établir le briefing complet de la semaine. Dans une tentative de sortir le parisien du corps de mon géniteur, je l'ai traîné de force dans une taverne irlandaise, où la bière frelatée et le vieux bois imprégnaient de leur parfum les murs de la sombre gargote. C'est donc là que nous avons convenu du plan suivant:

• samedi: brunch, Blue Lagoon et la "Hangover Party", puis travail pour certains tandis que les autres voyaient des potes (moi je travaillais...).
• dimanche: à peu près la même chose, sachant que les nouveaux amis de papa s'en allaient le lendemain.
• lundi: fac et entrainement pour moi, entrecoupés d'une petite balade au phare de Reykjavik.
• mardi: déjeuner au Seabaron, un petit restau de fruit de mer à l'infrastructure épurée, match des filles et entrainement le soir.
• mercredi: journée tourisme sur le Golden Circle (développement en annexe). Des endroits magnifiques, sans tous les touristes de la pleine saison.
• jeudi: dernier jour pour papa, j'ai malheureusement une journée chargée, qui ne laissera que la place pour un brunch en début de journée et un restau avant l'entrainement.

Voici quelques lignes apportant d'avantages d'infos sur le programme sus-présenté:

Le brunch: le premier brunch s'est tenu (sur demande du paternel) au "Café Paris". J'ai débarqué dans la salle de restaurant où se tenait Papa, juste derrière son Canon 350D en évidence et son guide du routard avec une carte de Reykjavik en guise de marque page. Le ton était donné, papa était venu en touriste...

Le Blue Lagoon: Vous avez déjà lu mon article sur le Airwaves Festival, ainsi que mes impressions sur l'endroit. Je ne vais donc pas me répéter, mais citer mon papa, un visiteur tout comme vous pourriez le devenir: "C'était génial! On y retourne?!"

Le Blue Lagoon, et sa passerelle!

La petite balade au phare: Après nous avoir gentiment égaré en voiture, nous avons enfin atteint la pointe ouest de Reykjavik où culmine le phare immaculé de Grotta. C'est un paysage tout à fait surprenant, à seulement 1km de la zone la plus urbanisée de toute l'Islande: une espèce de lande bretonne avec de hautes herbes jaunes, qui contraste avec la proximité des montagnes avoisinantes, le tout sur un sol de sable noir parsemé de coquillages... Surprenant!

Le phare de la pointe ouest

Seabaron: Il s'agit d'un petit restaurant incroyable situé sur le port de Reykjavik. Le décor est rustique et on vous sert dans des verres en plastique et des assiettes en polystyrène, tellement rustique même que lorsque nous avons débarqué pour la première fois dans le restaurant, nous nous sommes retrouvé au milieu d'autochtones dans leur salon... l'autre porte eut été un meilleur choix! Cette cantine propose à ses clients une soupe délicieuse où nagent des morceaux de queue de homard, ainsi que des brochettes de fruit de mer, allant de la crevette jusqu'à la viande de baleine; car oui, j'ai mangé de la baleine! (en annexe au même titre que le golden circle)

Ah bin oui je vous avais prévenu, c'est rustique!

Enfin après cette semaine de folie en Islande, et comme toutes les bonnes choses ont une fin (ce qu'on nous a mis dans la tête depuis qu'on est petit, pour que les parents puissent avoir une phrase magique et empreinte de fatalité à prononcer en cas de gros chagrin de leur progéniture) papa s'en est allé. Il restera dans le coeur de tous l'élu qui brava les océans pour retrouver son fils....

La preuve du passage de l'élu dans la mousse...

Il n'est pas trop tard, vous pouvez à votre tour prouver votre héroïsme et profiter de la beauté de l'Islande. Parce qu'en Islande, on y vient en bande...

Un message d'espoir pour les visiteurs futurs.

L'exploration des grottes

La semaine dernière, nous avons prévu la sortie underground du mois, histoire d'assouvir de potentielles pulsions gothiques qui nous laisseraient dans le désespoir. C'est ainsi que notre ami blond, musclé, et dévoué Peter nous a emmené dans une grotte de sa connaissance...

Peter, brotha' from another motha'

Après une brève pause pipi-bouteillesdo-achatdelampetorche (j'ai vérifié c'est dans le dico), nous avons trainé notre convoi (3 voitures, et des tas d'amis!) jusqu'à la grotte sus-qualifiée.

C'est alors que l'anxiété et l'excitation étaient à leur comble que Peter nous dévoila l'entrée de l'antre: un minuscule trou de souris à l'abri du regard des badauds. J'avais profité de l'occasion "sortie spéléo" pour sortir toute la panoplie high-tech en vue d'une mission de survie de 4 jours dans l'obscurité et l'isolement les plus complets... Le sac à dos était plein à raz-bord, et les 4 couches de vêtements empêchaient tout contact direct avec les parois de la grotte.

Ah bin oui c'est pas bien grand hein...

Grosse erreur de jugement: les couloirs de la grotte étaient aussi étroits que la tolérance des nazis, et les épaisseurs sur mon corps nu étaient plus gênantes qu'utiles, d'autant plus que la grotte en question faisait moins de 100m de long et qu'on y est resté une demi heure (méditation caverneuse comprise).

Néanmoins c'était sympa de voir à quoi ressemblait une vraie grotte dépourvue d'infrastructures et de boutiques souvenir. Et puis il en existe une multitudes à travers les champs de lave, donc on aura l'occasion de réitérer l'aventure en meilleures conditions!

S'en est suivi une ravissante balade champêtre à travers les champs de lave et l'herbe drue de l'Islande automnale, et pour conclure un passage obligé à la chocolaterie sur la route du retour, parce qu'on est pas des bêtes!

Petite remarque pour la fin: j'ai vu ce qu'on pouvais faire comme conneries dans une grotte pendant 1/2h... C'est décidé, j'élèverais mes enfants dans les grottes, le temps de trouver la mère qui sera d'accord!

The Airwaves Festival 2009

Alors la première question qui se pose à moi: comment je vais réussir à introduire et retranscrire un festival de musique électro/rock qui a occupé la capitale islandaise pendant 5 jours, nourrissant notre insatiable appétit de fêtard telle la mère qui donne son sein au nouveau né... Car c'est ce que nous étions, des nouveaux nés perdus au milieu des bars de Reykjavik, qui semblaient tous vouloir nous corrompre avec leurs sons de guitare électrique, et leurs basses surpuissantes!

Welcome to the 11th Airwaves Festival...

Une fois le bracelet (le pass pour l'intégralité du festival) revêtu, il ne me restait alors qu'à m'orienter parmi la diversité impressionnante des artistes présents pour célébrer la Musique. Avec plus de 70 groupes présents, la tâche s'est avérée plus compliquée que prévu! Je me suis ainsi retrouvé à errer dans les rues à la recherche d'un endroit sympa, à proportion à peu près égale avec le temps passé à repaitre mes tympans! En effet je ne connaissais aucun groupes, puisque 75% d'entre eux représentaient la scène islandaise, et je voulais absolument en entendre le plus possible (Quentin grosse gourmande!).

Mais si j'ai voulu absolument participer à ce festival c'était surtout pour la "hangover party", et ce qu'on m'en avait décrit. Il s'agit d'une petite escapade au Blue Lagoon organisée par le festival, et lors de laquelle un DJ mixe au bord de l'eau pendant que les auditeurs en maillots de bain se trémousse sur de la minimale. Le tableau parfait, surtout que toutes les brochures présentent l'évènement sous un ciel bleu azur!

J'ai donc pris mes billets pour l'aventure, et ai embarqué dans un des 4 bus affrétés pour l'occasion sous une pluie glacée (7°C ambiants, de quoi refroidir les ardeurs!).

Ce n'est qu'une fois dans les eaux chaudes et turquoises du Blue Lagoon, une bière à la main, que j'ai su que cette journée serait exceptionnelle! Mais encore une fois les photos et vidéos parlent d'elles même!

Petite précision pour la route, le Blue Lagoon est une des principales attractions touristiques d'Islande. Il s'agit d'un lac artificiel de 500m², dont la forte teneur en silice et autres minéraux lui donnent cette couleur presque fluorescente. Sa température varie entre 37 et 39°C.

Musique: DJ Mujava - Township Funk (Sinden Remix)

Coaching!

Et voila, ca y est j'ai appris la nouvelle en début de semaine, je suis officiellement le nouveau coach de l'équipe féminine de Þrottur! Mes nouvelles fonctions ont commencé lundi, et j'ai pu faire 4 séances pour le moment, sachant évidemment que la moitié de l'équipe est en déplacement au Danemark pour un tournoi international, et que j'ai une blessé et une autre à Bruxelles... Notre premier match ensemble étant mardi, et n'ayant pas encore vu ma passeuse, je crains la mésaventure!

Mon équipe joue en première ligue, et a un niveau global de pré-nationale je dirais, donc plutôt intéressante à entrainer! Les filles ont un niveau relativement homogène avec une ou deux qui sortent un peu du lot, incluant une centrale qui passe 4 jours par semaine en salle de muscu. Je n'ai pas encore osé l'appeler Hulkette de peur qu'elle ne m'envoie sur le toit avec le reste de ses opposants.

Si pour l'instant l'équipe a perdu ses deux premiers match avec l'ancien coach, je ne perds pas l'espoir de montrer aux autres équipes que ces filles sont loin d'être ridicules sur un terrain! (elles se sont fait battre la semaine dernière par une équipe dont la plus vieille des joueuses avait 18 ans et la plus jeune 14 ans, ahahahahahahahahahahahah).

Je ne suis absolument pas rémunéré pour ma fonction, en revanche, mon club me dispense des frais d'inscription ainsi que des frais de déplacements (facile en Islande...merci les gars), ce qui devrait me faire économiser autour de 600€...

Enfin je ferais taire les mauvaises langues qui pensent que je n'entraine une équipe de filles que pour tenter ma chance dans les vestiaires, car Þrottur c'est aussi:

- 2 mères de familles

- 1 golgoth

- 1 mineure

- 4 filles super gentilles

Je vous donne des nouvelles et des photos dès que possible!

La menace...

Je vous avais déjà parlé de la prolifération des tong-chaussettes, et du combat acharné que je mène contre eux en Islande.

Des agents ATC (anti-tong-chaussettes) ont repérés quelques grand pontes du gang, voici les premiers clichés, pris lors d'un match de volley, hier soir...

On envoie les agrandissements au labo dès ce soir...

Et souvenez vous qu'il n'est jamais trop tard pour participer à l'épuration!

It's a trap!

Il y a quelque chose d'autre à savoir sur les islandaises, je ne l'ai moi même réalisé qu'avant hier!

En France, lorsqu'on demande à une femme de 20 ans ce qu'elle pense de se marier et d'avoir des enfants, au mieux on obtient un "j'ai le temps d'y penser", et au pire une figuration sur sa liste noire et celle de ses copines.

En Islande, si vous posez la même question à une femme du même age, au mieux vous figurerez sur sa liste noire et celle de ses copines, et au pire son mari se planquait derrière et a tout entendu...

En effet, dans cette partie du monde il n'est pas rare de voir des filles de 20 ans avec un gosse dans les bras... Il faut donc constamment surveiller ses propos, et s'assurer que la fille n'est pas une jeune maman par quelques questions simples et discrètes. Quelques idées :

- J'ai entendu qu'une de mes amies en France a accouchée hier de son premier enfant, à seulement 21 ans, je trouve ça mignon... Et toi?!

- Je te paie un verre, tu peux boire de l'alcool? (pregnancy test)

- Oh! un ami à moi cherche une baby-sitter, tu ne connaitrais pas quelqu'un de compétent ?

En espérant vous éviter certains pièges quand vous viendrez me visiter...

Vas y, a-bus pas!

Cet article est une spéciale dédicace à tous les habitants de Lyon qui se retrouvent actuellement empêtrés dans une nouvelle grève des bus.

Les transports en commun de Reykjavik, loin de nous offrir la diversité de leurs homologues lyonnais, se démarquent néanmoins par une certaine assiduité lorsqu'il s'agit de fonctionner. Ainsi, jusqu'à présent, je n'ai jamais vu un bus en retard ni une petite affiche de préavis de grève sur les arrêts de bus; vous savez celles qui, quand vous les voyez de loin vous annoncent déjà une journée pourrie!

Ici rien de tout ça! Et même mieux, les chauffeurs acceptent de nous prendre en dehors des arrêts et nous proposent de nous déposer où on veut du moment que c'est sur leur itinéraire! Je suis sûr que vous avez déjà essayé avec un employé des TCL, ou même encore plus drôle avec la RATP, avant de vous faire envoyer violemment valser par un chauffeur à la sympathie proche de celle de la guêpe estivale.

Mais ne vous en faites pas, je compatis! (ahahahahahah)

Je l'ai fait!

Par pur soucis d'empirisme, j'ai voulu tester la nuit à l'université histoire de pouvoir dire 1) que je l'ai fait, 2) que j'ai utilisé pleinement toutes les capacités de la carte étudiante pourvue par les responsables de l'administration.

Il est 4h35 du matin heure locale, et je vous écris de la cafétéria de l'université. La température extérieure ainsi que le vent qui fait vaciller les lampadaires ne m'incitant pas à la percée, je pense finir la nuit ici.

Comme j'ai peur de me faire réveiller par le personnel de la cafet' demain matin (dans 4 heures), j'essaie de me tenir éveillé avec mon devoir de finance. Vous pensez que c'est con, je pense que vous avez raison.

J'ai les yeux tout rouge, et j'envisage sérieusement les amphétamines.

Dormez bien, je pense à vous, qui que vous soyez.